A l’Archipel !
J’ai toujours vu ma mère telle Romy Schneider… Pas dans n’importe quel rôle, pas dans n’importe quel instant de sa vie. Tout enfant, ayant pu m’assoir sur les genoux de cette grande actrice chiante et avec un égo bien au dessus de la moyenne, je ne voulais pas lui ressembler. Je voulais plutôt être « son » ami, « son » Jean-Claude. Pas celui de ma mère ! Comme vous êtes cruel(le)s ! Celui de Romy. Non,maman, c’est PAS pareil. Bon, assez parler de moi… Mais « parlez de moi, il n’y a que cela qui m’intéresse » !
Quel rapport, me direz vous avec Laurent Spielvogel ?
Et bien tout !
Je vais donc citer quelques grand(e)s philosophes de la fin du XXe siècle.
« Ma vie c’est le cinéma, le cinéma, c’est moi« . Laurant Gerra imitant (mal) Jeanne Moreau.
« Les femmes et le bordeaux, je crois que ce sont les deux seules raisons de survivre. » Pierre Desproges.
« La haine est un sentiment facile ; l’amour c’est plus compliqué, il faut vaincre ses défenses et se laisser aller. » Tahar Ben Jelloum.
« Je serai en retard. » Doudou Ier.
« Tu as trop rempli mon verre d’eau« . Mon père.
« Je suis une mère juive et c’est pas mal pour une musulmane. Je suis une asiatique de confession musulmane et une mère juive. Ça n’a aucun sens mais c’est comme ça. » Anggun.
Bon. Assez parlé de moi et de mes belles références.
Je le sais bien, vous n’aimez pas rire. Les bons Gaulois de toutes origines confondues que vous êtes, préférez et de loin râler, vous créer des ulcères et limite même pour les plus fascistes d’entre vous, devenir de vraies « mères juives » !
Moi, je veux être comédienne ! Ou, qui sait l’épouse inconditionnelle du futur roi, le Prince Otto Mobile ? Chanter, être Marlène Dietrich ? Ne jamais préparer ma barmitsva ? Ne jamais avoir à être étouffé par les deux brust de ma grand mère ? Oï, Oï, Oï. Ne jamais non plus me retrouver nez à nez avec les Jean-Jean ou un homme qui m’appelle « biquet » ou un antiquaire… Je veux devenir une Barbara ou une Sylvie Vartan ! Enfin… Tout cela ou presque.
Une heure vingt.
Que ce temps ne suffit pas. Encore que. Pour ma santé mentale, mes zygomatiques, mon diaphragme, mes glandes lacrymales et ma mère, c’était trop ! Trop peu…
Je connaissais ce bougre. J’avais (presque) tout vu et tout lu de et sur lui. N’allez pas non plus y voir là un quelconque je ne sais quoi. Les « Bijoux de Famille », c’est chiant. C’est vrai, une collection d’or dix huit carats. Et puis, les savoir au coffre, de peur de se les faire voler, c’est encore pire. Bon, j’admets que ET de loin, je préfère les chapeaux de ma mère, surtout celui qu’elle met pour « aller » aux courses… Franprix, Monoprix… et à l’époque Prisunic.
Non. Je divague… Ou comme le dirait le grand philosophe Michel Collucci, dans quel état « j’aire, j’erre, gère ».
N’allez pas voir cet homme seul en scène pour déprimer. Allez y pour voir ce que ce qu’un comédien peut vous offrir de mieux, de beau, de pire, de cynique et vous faire l’amour… Vous passerez simplement du sourire au rire. Du rire, au rire aux éclats. Du rire aux éclats, au fou rire… et pour finir, à lui crier « bravo » tout en applaudissant à tout rompre quitte à faire tomber le plancher sur l’étage du dessous…
A la sortie, je dois avouer que j’ai aimé cette « toute » petite réflexion d’une dame qui m’est chère : « je comprends enfin, pourquoi, tu voulais tant enfant être Jean Claude Brialy »…
Ceci n’est en rien une critique, juste un ordre pour vous, juste une déclaration d’amour pour lui… Quelques places d’ici à samedi restent disponibleS !
Sinon, nous en reparlerons avant décembre…
Allez y !
Merci à Laurent et à son complice et metteur en scène Jérôme Sanchez…
Crédit photographique : Laurent Spielvogel.