Oh Marie, si tu savais…
Nous avons perdu un de nos plus beaux poseurs de mots. De ceux qui savaient encore lécher un timbre poste et utiliser une enveloppe. Il était de ceux qui au lieu d’utiliser un ordinateur ou une machine à écrire, savait encore oser prendre un stylo ou pour le moins un crayon.
Et puis comme un silence ne suffit pas, nous avons aussi perdu une voix.
Oh Marie, si tu savais.
Noir, c’est noir.
Il n’y a plus d’espoir… de revoir vos si beaux yeux bleus. Quels furent vos derniers mots ? J’espère seulement que vous ne vous êtes pas « trumpé« .
Car grâce à un clown peroxydé, aujourd’hui, la ville trois fois Sainte est devenue le centre de toutes les discordes et le nouvel échelon d’une guerre fratricide qui ne devrait pas exister. Comme cette ville qui appartient à l’Humanité entière peut elle devenir la ville d’un seul homme ? Trois mille ans ne peuvent se résumer à la signature d’un abruti sur un morceau de papier. Jérusalem appartient à l’Humanité, pas à une religion, encore moins à un « peuple« .
Oh Marie, si tu savais.
Je vais oser vous tutoyer.
Ta curiosité était si belle. Ta soif de connaissance de l’autre était merveilleuse. Tel un peintre qui sait pourquoi utiliser cette touche de peinture là, chaque mot que tu utilisais était juste, juste essentiel. Comme peut l’être chaque être humain.
Quelle rock & roll’s attitude d’aristo vous fûtes, vous êtes et serez à jamais cher, si cher à la France que vous avez tant aimé cher Jean d’O.
Vous avez juste su faire de moi un fou d’amour.
« Mourir, cela n’a rien de gai. Non, cela ne doit pas être gai d’être mort. Mais que cela doit être reposant » – Jean d’Ormesson.
Au revoir Monsieur, reposez vous bien.
Votre dévoué,
PS : De peur de ne le pas assez le dire, ou de manquer de vous le dire assez souvent, chers tous, je vous aime comme je peux aussi autant que vous détester, parfois.