Et çà continue encore et encore…

A croire que dénoncer ne suffit plus…

La semaine passée, je dénonçais les propos d’une femme. Elle doit être heureuse cette semaine. Ses petits camarades de tous bords mais homophobes jusqu’aux bouts de la connerie ont su par deux fois encore agir. Deux exemples sordides et sans doute au plus haut point traumatisant physiquement et intellectuellement.

Torture et barbarie…

Le premier va même très loin dans l’horreur. L’homophobie a pris les traits de trois détenus de la maison d’arrêt de Troyes, dans la nuit de samedi à dimanche. Le seul tort de la victime, un Guyanais condamné en mars pour avoir convoyé de la cocaïne in corpore, a été de consulter, sur le téléphone portable d’un de ses codétenus, un site web à destination d’un public homosexuel. Le lendemain, et toute la nuit suivante, ses trois codétenus se liguent. Attaché à une chaise, la victime subit l’impensable: simulacre d’égorgement, crâne et sourcil rasés, ingestion d’excréments, tympan perforé par un stylo, coups multiples. Plus anecdotique, le Guyanais de 24 ans est même forcé à jouer les soubrettes. Une série de tortures et d’humiliations filmée et diffusée sur un réseau social. Finalement, Camel, 27ans, Imed et Ayoub, 19 ans, le chassent de la cellule. Il finira par oser raconter son calvaire, quelques heures plus tard, à un surveillant. Il s’en tire avec neuf jours d’ITT. Saisis de l’enquête, les policiers du commissariat central procèdent à l’interpellation des trois codétenus, qui doivent répondre de torture et actes de barbarie.

Tabassé et insulté car homo…

Dans la nuit du 2 au 3 mais un des bénévoles d’Urgence Homophobie, Mathieu s’est fait agressé car homosexuel.  Il en garde cinq points de suture à la tête, des contusions et bien sur une vraie douleur morale. Sur sa page Facebook Guillaume Mélanie, l’un des co-gérants d’Urgence Homophobie, rapporte les propos de ce soutien de la première heure de l’association.

« […]Il a dit quelque chose qui m’a glacé, car c’est hélas terriblement vrai :
« Tu sais, on sait qu’on risque tous d’y passer, un soir, en France. Hier,quand ils ont commencé à me frapper, je me suis laissé faire car je me suis dit : c’est mon tour. »

Et il ajouté aussi, avec toute l’humilité et la bienveillance qu’on lui connait :
« Ne parlez de moi. Médiatisez plutôt toutes les agressions envers mes amies femmes ou trans qui subissent ça au quotidien. Et ça, personne n’en parle ».

La classe du mec.

Donc, SI nous parlons de toi, mon Matthieu, car c’est important, et que nous sommes évidemment avec, et près de, toi.

Et nous portons le message que tu nous demandes de mettre en avant :
STOP aux agressions envers les femmes, les personnes trans, les personnes LGBT+, et envers quiconque dans l’absolu.« 

Alors, oui, nous pavoiserons ! Nous continuerons à pavoiser pour dénoncer quitte à en hurler les actes homophobes ! Que cela déplaise à une petite minorité de résidents en France ou à travers le monde. Quitte même comme ces moustiques sur un pare brise, à les balayer avec un essuie-glace arc en ciel !

Je vous souhaite à tous une excellente semaine. Et la rédaction d’Inverti souhaite courage à ses deux agressés comme à tous ceux ou celles qui subissent de tels actes sans pouvoir parfois les dénoncer.

Votre dévoué,

 

Source : Le Courrier- Facebook / Page personnelle de Guillaume Mélanie.

Crédit photographique libre de droit.

1 Commentaire
  1. David Chevalier 5 ans il y a

    Hélas, la barbarie et le rejet des autres existeront toujours. Certains vont dire normal qu’ils soient homophobes, regarde leurs prénoms…
    Fort heureusement, nous serons toujours là pour les dénoncer et lutter contre cette haine.

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